Interview de Virginie Aïdan – Associée chez Cazals Manzo Pichot Saint-Quentin

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Pouvez-vous s’il vous plait présenter votre parcours professionnel ?

J’ai débuté mes études à l’université Paris Dauphine-PSL où j’ai obtenu un DEUG de sciences de Gestion suivi d’une Maitrise de science de gestion (finance). En parallèle de mes études à Dauphine, j’ai poursuivi un DEUG de droit à l’université Panthéon-Assas. Ensuite, j’ai rejoint le master 221 (DESS à l’époque) de l’université Paris Dauphine-PSL en 2005 et parallèlement au master, j’ai effectué un stage dans le cabinet d’avocats Salans, cabinet au sein duquel j’ai rencontré deux avocats qui vont ensuite être déterminants dans ma carrière, à savoir Nathalie Bouché et Bruno Knadjian.

Durant mon cursus EFB, j’ai effectué différents stages, et notamment un stage chez Jones Day où j’ai rencontré Thomas Cazals et Maxence Manzo. J’ai ensuite rejoint Nathalie Bouché chez KGA Avocats pendant deux ans afin de développer le département fiscal du cabinet.

Après deux ans, j’ai retrouvé Bruno Knadjian chez Hogan Lovells en tant que collaboratrice. J’y suis restée près de neuf ans. En 2018, alors que j’étais collaboratrice senior chez Hogan Lovells, la question s’est posée de savoir si je devais rester et tenter ma chance pour l’association ou si je devais partir pour un nouveau défi. Thomas Cazals m’a approchée à ce moment-là, et m’a proposé de les rejoindre chez Cazals Manzo Pichot Saint Quentin où à l’époque ils n’étaient que quatre associés et cinq collaborateurs. J’ai décidé de tenter l’aventure et de rejoindre  le cabinet Cazals Manzo Pichot Saint Quentin en novembre 2018.

Quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez décidé de rejoindre Cazals Manzo Pichot Saint Quentin ?

C’est le côté entrepreneurial qui m’a convaincue de rejoindre le cabinet Cazals Manzo Pichot Saint Quentin. Le fait d’aller chercher des clients, et de les convaincre est quelque chose de très stimulant. Par ailleurs, chez Cazals Manzo Pichot Saint Quentin, je peux organiser mon activité professionnelle plus librement et choisir les dossiers sur lesquels je travaillerai.

Comment expliquez-vous le succès du cabinet Cazals Manzo Pichot Saint Quentin ?

Je pense que nous faisons du travail de qualité, ce qui est très important pour ceux qui nous confient leurs dossiers tout en restant accessibles. Les associés sont très impliqués sur les dossiers. Par ailleurs, nous travaillons en binôme d’associés pour donner le meilleur conseil fiscal au client. Enfin, nous sommes un cabinet composé de jeunes avocats dynamiques et on a tous notre propre réseau. C’est sans doute un ensemble de tout cela qui fait que ça fonctionne bien.

Selon vous, quelles compétences sont requises pour être un bon avocat fiscaliste associé ?

Il faut non seulement avoir de la rigueur et être un bon technicien mais également avoir de bonnes compétences commerciales. S’agissant de la technique, il est difficile d’avoir de l’expérience dans tous les domaines de la fiscalité. Pour pallier cette difficulté, nous travaillons en binôme d’associés en s’association pour chaque dossier le binôme qui dispose de la compétence technique. Je suis spécialisée en droit fiscal international. Je fais aussi beaucoup de TVA, et de fiscalité salariale. Mais il y a des domaines que je connais moins et pour lesquels je travaille en binôme avec un de mes associés.

Quelles sont les responsabilités d’un associé d’un cabinet d’avocats ?

L’associé a une responsabilité sur la qualité du travail rendu vis-à-vis du client qui vous fait confiance pour traiter au mieux son dossier dans un délai imparti. Il vous confie sa fortune, et c’est à vous de respecter vos engagements avec lui, c’est-à-dire d’effectuer un travail rigoureux, technique et de lui préciser les risques. Deuxièmement, l’associé est responsable vis-à-vis du client du travail de ses collaborateurs car le client a missionné l’associé et non pas le collaborateur. Il faut savoir détecter lorsqu’il y a un problème ou s’il n’y en a pas, et savoir prendre du recul par rapport à ce qui a été fait.

Par ailleurs, l’associé a une responsabilité à l’égard des collaborateurs car l’associé doit savoir être un bon manager d’équipe. Il faut essayer de tirer le meilleur des personnes qui travaillent avec vous. Chaque personne a des qualités et il faut trouver comment les exploiter. Par exemple, il y a des collaborateurs qui rédigent extrêmement bien mais qui n’ont pas l’esprit de synthèse. Il faut donc leur apprendre à développer leur esprit de synthèse. La rigueur est la seule chose que l’on aura du mal à apprendre à un collaborateur. C’est pour ça que dans notre cabinet, on demande la rigueur comme qualité pré-requise.

Est-ce plus difficile pour une femme de devenir avocat fiscaliste ?

Ce n’est pas plus difficile de devenir avocate fiscaliste, mais c’est plus difficile de le rester. Ce qui est très difficile pour une femme associée lorsque l’époux a un travail à responsabilité également, c’est de s’organiser. Il faut pouvoir arriver à gérer sa vie personnelle et sa vie professionnelle. C’est parfois difficile car on exerce un métier très exigeant où il faut rester très concentré. Il faut savoir se fixer des temps.

Pour quelles raisons avez-vous rejoint le Master 221 de l’université Paris Dauphine-PSL ?

J’ai rejoint le Master 221 de l’université Paris Dauphine-PSL car c’est un master renommé en termes de formation. Je connaissais des étudiants du Master 221 qui avaient intégré des bons cabinets. J’étais très contente de la formation dispensée qui est de qualité. J’ai postulé dans de très bons cabinets et j’ai toujours été reçue en entretien. Le Master m’a aussi apporté un réseau et même des amis. Je suis restée en très bon terme avec beaucoup de personnes du Master, avec qui on s’envoie des dossiers, on échange longuement, et dont certains ne sont plus dans le milieu de la fiscalité. L’université Paris Dauphine-PSL en général m’a apporté un grand réseau.

Pourquoi avez-vous décidé de venir enseigner au sein du Master 221 ?

J’ai toujours enseigné. Dès l’âge de 15 ans, j’enseignais 10 heures de mathématiques par semaine en cours particulier. Ensuite, j’ai donné des cours de droit en tant que chargée de TD à la Faculté de droit de Nanterre. J’ai enseigné la TVA pendant quelques TD et ensuite j’ai enseigné l’IS. Mais être chargée de TD prenait beaucoup de temps. Donc, j’ai contacté Dauphine pour enseigner des cours sur la résidence fiscale internationale, et puis sur les fusions transfrontalières. A côté de ça, je donne des cours à l’EFB en Audit fiscal. Je compte continuer à enseigner.

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